Free Up Festival - Retour d'expérience
Un festival pas comme les autres, pour le monde du freelancing
La semaine dernière j’ai participé au Free Up Festival, une sorte de salon du freelancing qui se tenait sur 2 jours au Ground Control à Paris.
C’était le premier événement de la sorte, que j’ai découvert via le slack de la communauté Crème de la crème, dont j’ai pû rencontrer certains membres à cette occasion.
Globalement le festival se composait de conférences type tables rondes, d’ateliers pratiques et de stand d’entreprises proposant des services à leur public cible : les freelances.
Il y a des scènes assez surréalistes où en se baladant dans l’événement vous croisez votre podcasteur favori, le stand de votre cabinet d’expert-comptable et autre influenceur que vous suivez sur LinkedIn vendant ses formations. Ce qu’on peut appeler l’éco-système du freelancing était assez bien représenté au festival, et chapeau aux organisateurs pour cela !
Après avoir eu le temps de digérer ces 2 jours intenses (et la semaine de travail plus courte et donc plus chargée qui s’en est suivi), voici les apprentissages phares que j’en tire :
Le freelancing est un équilibre à trouver
Il y a de très nombreuses manières d’exercer son activité en tant que freelance : on peut avoir un client unique ou gérer une multitude de projet en parallèle. Le point commun est qu’on est seul à mener la barque et seul à être responsable de son indépendance.
La notion de vie pro / vie perso qui est bien définie en salariat disparaît chez les indépendants. Si j’ai un souci perso cela se ressent directement dans mon activité pro et inversement si je laisse mon activité pro déborder cela impacte ma vie perso.
A cela s’ajoute souvent une disparition du cadre de travail ‘normal’. Quand on travaille par projet on peut s’organiser comme on veut : travailler le dimanche matin et aller à la piscine le mardi après-midi. C’est possible.
C’est une grande liberté mais également une grande responsabilité vis à vis de nous-même. Nous sommes entièrement responsable de notre épanouissement personnel au global.
Concrètement, c’est un travail du quotidien et il est important d’avoir cette notion d’équilibre en tête et de prendre soin de soi.
Penser à sa protection
Transition subtile. Il faut penser à sa protection, c’est à dire à sa mutuelle, sa prévoyance, sa responsabilité civile pro et sa retraite.
Si je compare encore une fois au salariat, dans celui-ci on s’occupe de tout pour les travailleurs : l’entreprise doit obligatoiremennt fournir une mutuelle, elle couvre également la responsabilité civile des salariés car ceux-ci représentent l’entreprise, la prévoyance est souvent compris dans le package et enfin la retraite est assurée par l’Etat.
Ces sujets ne sont pas sexys mais restent important, parce que les accidents de la vie ont cette fâcheuse tendance à se pointer sans rendez-vous.
Comme de nombreux freelances je pense, je me suis pour le moment uniquement occupé de prendre une mutuelle (parce que Yolo on est jeune !). Mais les conférences sur ce sujet m’ont fait réaliser que je dois prendre ce sujet à bras le corps pour pouvoir dormir sur mes deux oreilles en cas de pépin.
Deux pistes pour aller plus loin (que je ne connaissais pas avant) : l’assureur pour les indépendants Wemind et le podcast Puissance Care.
Une aventure personnelle
Un fait qui m’a marqué durant ces deux jours est la diversité des profils et des ambitions derrière ce statut de freelance, certains se revendiquent d’ailleurs “solopreneur” (contraction de solo et entrepreneur).
J’ai vu des gens qui se sont mis à leur compte dans un but de recherche de sens et pour pouvoir choisir des clients et projets qui sont plus proches de leurs valeurs (souvent les causes écologiques, sociales, féministes et autres). C’est ainsi que j’ai découvert le collectif Freelance for good.
A l’extrême inverse, j’ai vu quelques profils type “Sky is the limit”, “Quand on veut on peut” et allons-y pour scaler notre activité jusqu’au million d’euros de chiffre d’affaire. Et c’est là qu’on voit le côté “Hustle culture” à l’américaine qui est relativement répandu dans le monde des freelances, notamment de par la proximité avec le monde des start-ups.
Je n’ai personnellement aucun mal à me fixer des objectifs de CA et de croissance mais ceux-ci sont deux indicateurs parmi un panel plus large que je me fixe pour diriger ma petite entreprise solo. De même, je ne me verrais pas travailler pour une entreprise de tabac ou d’armement (même si on me propose un million d’euros, enfin quoi que, je sais pas. Contactez moi si jamais, je planterais des arbres pour me rattraper).
Bref, il n’y a pas de bon ou de mauvais freelance dans la vie. A chacun de trouver son positionnement, de réussir à en vivre (c’est déjà pas mal) et d’avancer dans son aventure professionnelle personnelle.
Trouver son entourage & espace de coworking
Freelancing rime avec solitude, dans son travail et dans la gestion de son business. Mais trop de solitude rime avec déprime et perte de sens (coucou les périodes de confinement et couvre feu).
Une phrase a fait d’une conférencière à fait tilt pour moi “trouver le bon espace de coworking c’est une recherche à part entière”. Et effectivement, j’ai fait vu de supers coworking pour indépendants où les rencontres sont faciles et enrichissantes et à l’inverse d’autres lieux très aseptisés où il ne semble y avoir que des meubles et aucune vie.
J’ai également découvert deux services que je pense tester à un moment : Cowop et Paatch. Les collectifs de freelance ont également l’air d’être une bonne piste à creuser. Affaire à suivre.
Des tips pratico pratiques
Durant ce salon il y avait pas mal d’ateliers plus concrets où des acteurs du milieu venaient diffuser quelques conseils précieux.
Sans énumérer ce que j’ai retenu, j’ai pris pas mal d’infos sur les aspects du freelancing que je n’apprécie pas particulièrement comme le personnal branding, la prospection, l’optimisation de son profil LinkedIn etc
Que des sujets durant lesquels j’ai l’impression de vendre mon âme au diable et devenir un pseudo influenceur. Mais si on ne se fait pas connaitre, on ne trouve pas client. Pas de client, pas de mission et donc pas de resto à la fin du mois.
Alors quitte à le faire, autant essayer de bien le faire. Tout en gardant une bonne conscience pour attirer des clients cools et non attirés par les strasses et paillettes des réseaux sociaux que sont les likes et les followers.
Des rencontres très enrichissantes
Last but not least, j’ai pû discuter avec plein de gens différents, acteurs du milieu proposant leurs services et surtout des freelances.
J’étais bluffé par tous les points communs et expériences similaires que je partage avec des personnes effectuant des métiers complétement différents du mien. Même s’il y avait beaucoup de profil dans la tech et le marketing digital, j’ai également rencontré des personnes évoluant dans les relations presses, la scénographie, la création de vêtement et l’apprentissage de langue.
C’est fou de se dire qu’on partage les mêmes peurs, les mêmes moments de creux d’activité, la même gêne à se mettre en avant, l’envie de se former continuellement, la même adrénaline aussi.
C’était hyper cool et ça m’a donné envie de me rapprocher d’autres freelances via des afterworks, coworking, collectifs et events comme celui-ci.
Voila, pas vraiment de chute à ce retour d’expérience sinon pour dire que ce Festival du Freelance a été une très belle expérience. Je n’avais pas d’attente particulière et j’en suis ressorti revigoré, avec pleins d’idées en tête pour la suite de mon aventure.
Comme toujours, n’hésitez pas à me faire un retour si l’envie vous en prend :)